Interview à Voltaire

 


-Avant de commencer l'interview, pouvez-vous vous présenter ?

-Je suis François-Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire, né le 21 novembre 1694. Je suis un écrivain, philosophe, et homme de lettres français, figure emblématique du siècle des Lumières. Mon œuvre traverse genres et formes, visant toujours à éclairer et réformer la société.


-Pourriez-vous nous parler un peu de votre vie ?

-Bien sûr. Né en 1694 à Paris, j'ai rapidement développé un goût pour la littérature et l'esprit critique. Ma jeunesse fut marquée par une éducation chez les jésuites, qui, plutôt que de me conformer, a aiguisé mon questionnement.


-Et votre carrière littéraire ?

-Elle débute véritablement après mon incarcération à la Bastille pour mes écrits satiriques. Cela m'a enseigné l'importance de la prudence sans entamer ma volonté de critiquer les abus de mon époque. Mes voyages, notamment en Angleterre, ont élargi mes horizons et renforcé mon plaidoyer pour la tolérance et la liberté de pensée.


-Quels sont les événements qui vous ont le plus marqué dans votre vie d'auteur?

-Mes séjours en prison, notamment à la Bastille, pour mes écrits satiriques, ont aiguisé ma plume et ma critique sociale. Mon exil en Angleterre fut un tournant, m'exposant à des idées de tolérance et de liberté qui ont profondément influencé mon œuvre. La censure répétée de mes écrits m'a confronté directement aux limites de la liberté d'expression de mon époque, renforçant ma détermination à lutter pour l'éclaircissement et le progrès intellectuel. Ces expériences ont forgé mon identité d'écrivain engagé, dédié à la lutte contre l'obscurantisme.


-Quelle a été votre œuvre la plus célèbre ?

-"Candide ou l'Optimisme", publié en 1759, est sans doute mon œuvre la plus célèbre. Ce conte philosophique satirique explore les mésaventures de son naïf protagoniste, Candide, à travers le monde. Il critique la philosophie de l'optimisme de Leibniz, la guerre, la religion, et la société de mon époque, avec une ironie mordante et un esprit critique qui reflètent mon engagement pour la raison, la justice et la liberté d'expression.


-Quels sont les thèmes abordés dans vos œuvres ?

-Ah, vous êtes curieux de savoir sur quoi j'écris ? Principalement, je m'attaque à la religion et à la superstition, je ne peux pas les supporter. Puis, il y a cette injustice et l'arbitraire qui règnent partout, je les dénonce sans cesse. Évidemment, j'encourage tout le monde à utiliser sa raison, à douter, à questionner. La liberté d'expression, c'est sacré pour moi. Je suis un peu pessimiste, je l'avoue, sur notre nature humaine, mais je crois fermement à l'éducation. Et bien sûr, je ne rate jamais une occasion de me moquer de la société et de la politique, avec un bon zeste de satire.


-Pouvez-vous nous faire part d'un événement qui vous a marqué au cours de votre carrière d'auteur et qui se reflète dans vos œuvres ?

-L'affaire Calas a profondément marqué ma vie. Elle symbolise ma lutte contre l'injustice et l'intolérance, thèmes centraux dans mes œuvres. Ce combat pour la réhabilitation d'un innocent a reflété mon engagement pour la raison et la justice.


-Quelle est la leçon principale de votre vie ?

- Que l'esprit critique et la liberté d'expression sont essentiels à l'avancement de la société. Chaque épreuve a renforcé ma conviction que la lumière de la raison doit toujours prévaloir sur l'obscurantisme.


-Avec toutes vos critiques sur la religion et l'État, comment dormez-vous la nuit sans craindre pour votre vie ?

-Ah, quelle question piquante ! Je dors sur les deux oreilles, cher interlocuteur, car c'est dans l'exercice de ma raison et de ma plume que je trouve la plus grande des sécurités. Que vaut une vie si elle doit être vécue dans l'ombre de la peur ? Si mes critiques doivent attirer le courroux des puissants, qu'il en soit ainsi. Ma conscience, elle, est tranquille, sachant que j'ai défendu la justice, la tolérance et l'esprit critique.


-Croyez-vous sincèrement à l'efficacité de vos attaques contre l'Église, ou est-ce simplement une façon de vous assurer une notoriété posthume ?

-Mon cher interlocuteur, ma critique de l'Église, comme de toute institution abusant de son pouvoir, n'est pas une quête de gloire personnelle mais un devoir de philosophe épris de justice et de vérité. Mes critiques visent à promouvoir le questionnement et l'esprit critique, plutôt qu'à chercher la renommée. Si cela éveille ne serait-ce qu'une conscience, mon objectif est atteint. Si mon nom doit survivre à mon époque, que ce soit comme celui d'un homme qui a osé défier l'obscurantisme, non comme un chasseur de gloire.



-Comment justifiez-vous votre amitié avec certains membres de la noblesse, alors que vous critiquez sans cesse leur mode de vie ? N'est-ce pas un peu hypocrite ?

-Ah, la finesse de cette question ! Mais permettez-moi de vous éclairer : Ma quête de vérité et de justice m'amène à frayer avec tous, nobles ou non, pourvu qu'ils partagent un amour pour la raison et une soif d'améliorer notre monde. Critiquer un système ou une classe ne m'oblige point à rejeter en bloc tous ceux qui en sont issus. Par cette approche, je cherche à encourager les vertus où qu'elles se trouvent et à stimuler le progrès social. Si cela me vaut le qualificatif d'hypocrite, alors je le porte avec honneur.



-Votre penchant pour les querelles publiques est-il vraiment le signe d'un esprit engagé ou juste d'un égo surdimensionné ?

-Quelle perspicacité dans votre interrogation ! Cependant, permettez-moi de vous assurer que mes querelles, loin d'être l'épanchement d'un ego démesuré, sont le reflet de mon engagement indéfectible envers la lumière de la vérité et la lutte contre l'obscurantisme. Chaque confrontation, chaque débat public est pour moi une arène où se joue non pas la grandeur d'un homme, mais le triomphe des idées de liberté, de tolérance et de raison.

Comentarios

  1. Bonsoir Ainhoa, super ton interview. J'adore la dernière question, elle a du punch. Mais, s'il te plaît, ajoute une conclusion, finit ton entretien avec des remerciements, au moins, ne nous laisse pas comme ça...

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